Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/108

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été trop pénible à habiter près de celui qu’elle regrettait tant.

Elle pensait à la vallée de Montmorency. Être propriétaire en toute tranquillité, avoir sa terre bien à elle, ses arbres à elle, sans l’inquiétude de devoir un jour s’en séparer, séduisait son imagination toujours active. Et pourtant, qui peut se flatter que les choses resteront sans changement !

Il est vrai qu’elle mettait dans cette possession une note d’attachement très personnel. « La terre que j’habite, disait-elle, l’arbre qui me couvre, ne sont pour moi ni une terre ni un arbre ordinaires ; ce sont des êtres qui me sont chers et dont l’ensemble m’est extrêmement précieux. »

Cette question d’appartement « qu’elle ne tenait pas à avoir dans une belle rue » l’agitait. Avant même qu’il fût trouvé, elle se préoccupait des détails de son déménagement et se proposait de tirer parti d’objets de valeur qui lui restaient encore et de diamants lui venant de sa mère. Elle demandait à Gramagnac de l’aider à s’en défaire. Puis, ainsi qu’il arrive souvent, tout cela resta à l’état de projet, car elle put demeurer à Champlan