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Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/109

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et ne prit un appartement à Paris que quelques années plus tard.

Pendant ce temps, l’amoureux sexagénaire ne renonçait pas à ses travaux d’approche et, malgré les sous-entendus qu’on lui adressait, n’en continuait pas moins son siège, avec une ténacité digne d’un meilleur succès.

Il s’était sans doute encore un peu trop avancé, car, le 21 messidor 1795 (10 juillet), on recommence à vouloir l’entraîner vers la paisible amitié qu’il trouve terne et grise, lui qui est en possession de l’éblouissante lumière de l’amour. En plus, on veut lui persuader que l’amitié entre homme et femme ne peut exister que lorsque chacun sait l’autre sous l’empire d’une affection ou d’un souvenir qui l’absorbe, et que c’est précisément leur cas à tous les deux.

« J’ai beaucoup de choses à vous dire : j’ai besoin de vous ouvrir mon cœur. L’attachement que vous avez pour moi, cet attachement précieux qui peut encore jeter quelques fleurs sur ma vie, vous donne le droit de lire au fond de l’âme de celle qui est, qui veut être toujours votre plus sincère amie.