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Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/154

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quelques personnes aimables, dont deux ou trois me seraient chères et dont le reste m’inspirerait un doux intérêt, a-t-elle été toujours la chimère dont je me suis bercée dans le cas où j’habiterais Paris et je n’ai pas désespéré encore de la réaliser.

« Je n’ai point de nouvelles de mon amie, ce qui me laisse bien seule, je sens que son absence m’a ôté la meilleure partie de moi-même et il me semble qu’il faut être bien indulgent pour m’aimer encore avec ce qui en reste. Adieu madame, ne riez pas non plus de me voir répondre une si longue lettre à votre billet, mais ce n’est pas avec vous que je saurais m’arrêter.

Je serai chez vous à quatre heures avec mes trois enfants, est-ce une heure convenable ? »

Vers l’été de 1803, Mme Cottin, dont la santé n’était pas satisfaisante, songea à accompagner Mme Verdier et ses filles qui avaient également besoin d’aller prendre des eaux thermales. Elles choisirent Bagnères-de-Bigorre dans les Pyrénées, dont la retraite, loin de la tentation de Paris, favoriserait le recueillement nécessaire au travail de