Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/155

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l’auteur qui préparait alors son roman de Mathilde.

Elles se mirent en route à la fin de juin, voyageant à loisir et s’arrêtant toutes les fois qu’un endroit intéressant se présentait sur leur chemin. Elles avaient l’intention de passer par Tonneins, où toutes deux désiraient revoir leurs anciennes et nombreuses connaissances, et c’est de cette petite ville que, le 4 juillet, Mme Cottin écrivait à Mme de Pastoret :

« Notre voyage a été jusqu’ici le plus charmant, le plus heureux du monde ; je ne veux plus entendre parler que de la poste, on ne voyage bien qu’à petites journées. C’est de cette manière seulement qu’on peut faire une partie de la route à pied et on ne voit bien un pays que quand on s’y promène dans tous les sites pittoresques.

« Nous avons été respirer l’air de la chevalerie dans l’antique château d’Amboise, nous avons gémi sur les ruines de divers célèbres monuments et, enfin maintenant, nous respirons en paix dans les champs paternels, dans ces champs où ma cousine et moi avons commencé à vivre, à nous connaître et à nous