Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/19

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Les articles de revues nous en disent davantage, grâce à des lettres retrouvées. C’est là qu’on peut suivre l’aimable romancière dans ses sentiments personnels et sa vie intime. Le talent d’épistolière ne le cédait en rien, chez elle, à celui de l’auteur : il l’emportait même, car il était plus simple.

Les premières lettres dont on a eu connaissance et les plus importantes par l’émotion qui les a dictées, ont paru dans la Revue de Paris en 1830. Henri de Latouche les a reproduites dans un article intitulé : Lettres inédites de Mme Cottin. Cet amant grinchu de la douce Marceline Desbordes-Valmore, n’aime pas les femmes écrivains, ce qui n’était pas très aimable pour son amie la poétesse. Prenant sans doute prétexte des scrupules que Mme Cottin exprime à ce sujet dans la préface de son premier livre et sur lesquels revient une des héroïnes de Malvina : « Une femme, dit-il, qui consent à peindre au lieu d’inspirer abdique un empire. C’est devenir prêtre quand on est dieu. La publicité est un triomphe obtenu sur la pudeur, qui effarouche même l’amitié. L’amour s’accoutume