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Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/261

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trimoniaux de sa cousine. Celle-ci, rentrée à Champlan, devait y subir, dans de cruels déchirements, la fin du beau rêve si passionnément vécu pendant une année.

Dès son retour, rapportant le roman de Mathilde assez avancé, elle se remit en rapport avec Michaud, qu’elle retrouva malade et s’occupant d’une maison d’édition. Il lui avait fourni des indications importantes pour son manuscrit, aussi lui en envoya-t-elle une partie avec ce mot :

« Si je m’en croyais, j’irais vous voir aussi, mais je ne l’ose point ; souvent la timidité a défendu bien des choses à mon cœur… Je vous envoie tout simplement avec confiance et sans excuses le commencement de ce que j’ai fait. Voyez si c’est mieux ou moins bien, je suis disposée à vous croire au point d’être tentée de ne croire que vous. »

Mais son âme était pleine de celui qu’elle avait laissé à Bagnères, et tout aussitôt elle épandait de loin, à ses pieds, toute son ardeur de femme en pleine maturité.

« Tous les enthousiasmes sont revenus dans mon cœur. Est-ce votre amour qui les a pro-