Aller au contenu

Page:Arnelle - Une oubliee madame Cottin.djvu/68

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

ferai bien de recevoir ce paiement et de le changer en denrées coloniales, ainsi que mon cousin le propose ? Trouvez-vous que les prix qu’il m’annonce soient trop forts ? Je m’en tiens à votre avis et je lui répondrai en conséquence ; le seul embarras que j’aurais en faisant venir ces marchandises, et il est considérable, ce serait de les vendre et de les bien vendre. Enfin donnez-moi, je vous prie, quelques idées à cet égard, car je n’en ai aucune.

« Peut-être mon cousin serait-il bien aise d’avoir des fonds pour envoyer à son compte des marchandises à Paris ; alors je pourrais lui proposer de lui en prêter et d’être de moitié avec moi dans l’envoi qu’il me ferait. Il aurait alors un fort intérêt à acheter au meilleur marché possible et m’aiderait peut-être à m’en défaire ici. Je vous en prie, mon bon ami, répondez-moi le plus tôt possible.

« Les deux tapis que vous aviez achetés pour M. Jauge sont à moi, il me les avait cédés bien longtemps avant d’être incarcéré, ainsi je doute que personne ait pu en faire la déclaration. C’est ceux-là dont je vous parle et qui ont