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5. Les Opinions modernes.

Enfin, qu’il nous soit permis de nous appuyer en dernier lieu sur l'autorité des deux savants qui donnèrent en 1865, comme nous l’avons dit, la primeur de ces anecdotes.

Voici comment s’exprimait le Bibliophile Jacob (Revue des provinces, 15 mars 1865, p. 519) : « Je ne doute pas que ces passages… ne soient bien réellement de Racan, quoique Conrart ait écrit, à une date postérieure, en tête du premier fragment : « Cecy n’est pas des Mémoires de M. de Racan ». Serait-ce là une interpolation de Ménage ? » — Nous avons donné une explication de ce mot (p. 14).

M. Edouard Fournier confirmait de son côté en note l’opinion du Bibliophile : « Je ne doute pas, quant à moi, que ces anecdotes ne viennent de Racan, d’abord parce qu’il y figure plus d’une fois lui-même, comme on le verra, ensuite parce que Tallemant des Réaux, qui les a données presque toutes, les reproduit sans distinction, avec celles qu’il nous a dit tenir de Racan en personne ».

Conclusion.

Tout concourt donc, on le voit, la physionomie du ms., le sujet, le ton et le tour des anecdotes, les témoignages des contemporains et les premières hypothèses des savants modernes, pour attribuer à Racan la majeure partie de notre Supplément. Accordons en définitive 1 anecdote à Chapelain, 2 à Madame des