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Page:Arrhenius - Le Destin des étoiles, 1921.djvu/174

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LE DESTIN DES ÉTOILES

montagne, et d’autres difficultés plus périlleuses encore, entre autres des vents excessivement violents, qui atteignaient des vitesses de 25 mètres par seconde ou 90 kilomètres par heure, la température descendant au même moment au-dessous de zéro. Le baromètre ne marquait plus que 447 millimètres. Pendant ces nuits, où il fallait se livrer aux observations, l’air ne contenait plus que 0gr,5 à 0gr,9 d’eau par mètre cube, soit deux et demi à quatre fois moins que la quantité qui avait gêné Slipher. On photographia les spectres de Mars et de la lune, à des instants aussi rapprochés que possible, deux plaques étant chaque fois prises pour l’un et l’autre astre. Plusieurs de ces plaques montrèrent très clairement la fameuse bande A. Mais aucune des photographies données par Mars ne permit de constater que cette bande y fût plus marquée que pour la lune. D’autres bandes de pluie des mêmes spectres furent étudiées, et le résultat fut encore le même.

Les lignes caractéristiques de l’oxygène furent soumises à un examen analogue. Ces bandes ne se montrèrent pas plus fortes dans le spectre de Mars que dans celui de la lune. Slipher avait cru reconnaître une légère différence presque infinitésimale, qui eût indiqué l’existence de l’oxygène dans l’atmosphère de Mars. Cette conclusion n’est pas à rejeter d’une façon absolue mais ce qui est aujourd’hui bien certain, c’est que la proportion d’oxygène qui existe par là, est très considérablement inférieure à celle de notre atmosphère terrestre.

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