Page:Artin Pacha - Contes populaires inédits de la vallée du Nil, 1895.djvu/25

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» — Veut-il donc que nous partions sans emporter nos effets ! dit Ève.

» Une querelle s’ensuivit.

» L’huissier retourna vers Dieu et lui raconta ce qui s’était passé : l’opposition d’Adam et d’Ève ainsi que la querelle.

» Dieu appela le cawas turc Timour Agha.

» — Allez, dit-il, me mettre ce couple à la porte du Paradis.

» Dès que le cawas fut arrivé à la demeure du couple désobéissant, il cria :

» — Oh là ! Adam !

» — Me voici.

» — Prends ta femme et sors d’ici.

» Hadir, j’obéis.

» Et Adam et Ève sortirent du Paradis, tout nus, parce qu’étant au bain, ils n’eurent pas le temps de s’habiller. »

Une autre marque caractéristique de ces contes, c’est que, de tous les personnages qui s’y meuvent, c’est toujours la femme qui est la plus intelligente; fût-elle simple ou naïve, elle finit toujours par avoir raison à la longue, de même que c’est toujours à elle qu’échoit le beau rôle.