Page:Artin Pacha - Contes populaires inédits de la vallée du Nil, 1895.djvu/28

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des étrangers, est naturellement enclin à noircir ses maîtres, ainsi que ses juges, et il lâche de le faire aussi spirituellement que possible.

On peut se rendre un compte exact du peu de respect que ce peuple a pour ses juges et ses administrateurs par ce fait que, même de nos jours, les voleurs, les assassins et autres criminels, sortis ou évadés de prison ou du bagne, ne sont pas mis au ban de la société. Au contraire, on les reçoit, on leur fait bon accueil, on s’allie même avec eux, et, au besoin, on les protège. Ils bénéficient de l’idée, fort enracinée dans le peuple, que le Maître, le Gouvernant, le Juge sont des tyrans qui condamnent, à tort et à travers, innocents et coupables, et ces derniers profitent de la pitié du public envers les premiers.

Quant aux femmes, il faut, je pense, chercher l’origine du respect dont elles sont entourées dans celui des anciens Égyptiens pour la Mater familiæ.

L’origine du Panthéisme est facile à saisir.

Il faut bien se garder de confondre les