Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/15

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tion du Canada aux guerres extérieures de l’Angleterre, les catholiques canadiens ne peuvent avoir d’opinion que celle de leurs évêques. Il y a même, dans sa manière à lui d’envisager l’éventualité d’une guerre anglo-française, quelque chose de si brutal, de si inhumain, ou de si peu humain, qu’on est tenté de se demander si on trouverait un laïque canadien-français capable de s’exprimer ainsi, sur un tel sujet ; si les écrivains qui mettent hors de pair la sécheresse de cœur et la méchanceté de certains hommes d’Église n’ont pas un peu raison. Mais Guitrel a enfin l’anneau : malheur à qui s’est moqué de ses ambitions…[1] Cette noble France, sur le sort de qui, la veille encore, on versait des larmes de tendresse filiale, avec quelle sérénité d’âme on lui marcherait sur le corps ! Un mot, un si-

  1. Ceux qui voudront lier plus ample connaissance avec Guitrel, et en même temps connaître, dans la personne du brave abbé Lantaigne, un autre type de candidat à l’épiscopat, n’auront qu’à lire l’Orme du Mail, le Mannequin d’Osier et l’Anneau d’améthyste de M. Anatole France — écrivain peu édifiant sous certains rapports, mais assez fin observateur du monde contemporain.
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