Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/16

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gne des évêques et l’on verra si D’Amours hésitera à prêcher la croisade contre un pays d’où nous sommes issus, que nous devons aimer, mais dont la seule survivance est un défi au Ciel.

Il rougira bientôt de cet accès de rage, qui est surtout une maladresse. Peu à peu, pour se donner l’air d’interpréter le saint esprit, il ne prendra même plus la peine de discuter avec ces mécréants de nationalistes. Un libéral-nationaliste dont l’irrévérence ressemble fort à celle d’Armand Lavergne a osé, paraît-il, lui écrire : « Prière de nous ficher la paix avec votre droit naturel. » Vous ou moi, nous aurions compris par là que le droit naturel pouvait être chose très respectable, mais que le casuiste de l’Action sociale s’en servait à tort et à travers. Lui, il feint de croire que l’autre a blasphémé. Il se compose une physionomie de grand-vicaire, il emprunte aux évêques leur ton et leur style, et il dit[1] :

Un libéral-nationaliste… nous écrit entre autres aménités où éclatent son libéralisme et son nationalisme : « Prière de nous ficher la paix avec votre droit naturel. »

Nous tenons pour certain que ce pauvre

  1. 5 février 1915.
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