Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/25

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

plus en état de faire face à une attaque allemande, s’il avait, avec le concours assuré de tous ses enfants, organisé sa propre défense, au lieu de mettre toutes ses ressources en hommes et en argent aux ordres d’un gouvernement dont l’inintelligence et l’incapacité n’ont eu d’égal, depuis le commencement de la guerre, que l’aveuglement de ses administrés ;

4o. Que les Américains seraient peut-être plus tentés de contrecarrer, les visées éventuelles de l’Allemagne sur le Canada, si, laissant à son propre sort cette Angleterre dévorée de cupidité et d’égoïsme, nous avions mieux préparé la défense de notre territoire ;

5o Que ni l’Action catholique ni personne ne peut trouver à notre état colonial, au point de vue militaire, aucun avantage qui en compense les inconvénients.

Et si je suis libre de croire tout cela, de soutenir tout cela, je nie à un journal qui est par essence un organe religieux le droit de mêler les opinions contraires à une thèse théologique qui ne tend rien moins qu’à violenter les consciences.

* * *

l’Action catholique ne s’est pas prononcée seulement sur l’impérialisme militaire. Elle a cru pouvoir aussi porter jugement

— 23 —