Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/26

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sur deux questions connexes, dont l’actualité, déjà très grande, ira toujours, grandissante en notre pays : c’est à savoir la constitution politique de l’empire et l’opposition du principe des nationalités au principe d’autorité dans le gouvernement des peuples.

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De tous les problèmes qui préoccupent présentement nos hommes d’État, il n’en est pas de plus grave, ni dont la solution s’annonce plus difficile, que celle des relations futures de la Grande-Bretagne et de ses colonies. Au point de vue canadien, l’envoi de cent mille hommes en Europe, avec les dépenses et les changements fiscaux qu’il entraîne, est un problème enfantin comparé à celui-là. Il a suffi d’un signe à M. Borden, à Sam Hughes, à M. Laurier, pour faire voter par les Chambres une expédition militaire qu’une opinion publique savamment travaillée par la presse impérialiste semblait réclamer à l’unanimité : il faudra plus de réflexion, ce nous semble, et de plus solides qualités d’hommes d’Etat, pour arrêter les nouvelles conditions d’existence politique des cinq ou six cents millions d’hommes qui forment la population de l’empire. Cette fois M. Borden et M. Laurier pourront mettre leurs idées en com-

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