Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/27

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mun sans que personne y trouve à redire : il n’y en aura pas trop de leurs deux têtes pour nous tirer d’affaire, si toutefois il y en a assez.

Ce problème, il se discute depuis plus de quinze ans dans les parlements et dans la presse. Parmi les Canadiens les plus en vue, les uns veulent le statu quo, les autres un changement. De quel droit, de quelle autorité l’Action catholique vient-elle s’ingérer dans le débat et prendre fait et cause pour l’une ou l’autre thèse ? À quelle fin, dans quel but, pourquoi — oui, pourquoi, — disait-elle dans son édition du 1er février 1915 :

L’aide donnée à l’Angleterre par le Canada, le concours actuel du Dominion canadien dans la défense de l’empire britannique constituent-ils, de droit et de fait, un acheminement vers l’impérialisme ? De ce que nous coopérons à la défense de l’empire, tout entier menacé et virtuellement attaqué, s’ensuit-il que nous devions avoir voix délibérante dans les conseils de cet empire, et que nous devions acheter cette prérogative au prix du sacrifice partiel de notre autonomie actuelle ?

Nous ne le croyons pas…

Pour garder un juste milieu entre les impérialistes et les séparatistes, entre l’absolu des autonomistes et celui des impérialistes

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