Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

et devons reconnaître et accomplir tous nos devoirs envers l’autorité souveraine qui nous régit, sans adopter les exagérations d’un impérialisme trop dominateur, comme nous devons défendre nos droits légitimes et travailler au bien de notre nation, sans verser dans les exagérations d’un nationalisme qui s’inspire de plus en plus du faux principe des nationalités, dont l’origine révolutionnaire n’est que trop connue…

Comme nous avons nos raisons pour ne pas verser dans les faussetés de l’impérialisme, nous avons aussi nos raisons pour ne pas verser dans celles du nationalisme, devenues plus évidentes en ces derniers temps.

L’impérialisme britannique est à la fois économique, politique et militaire.

Nous prenons pour acquis que l’Action catholique ne veut pas parler du premier ; que l’organe de S. E. le cardinal-archevêque de Québec ne fait pas dépendre le sort du christianisme de l’adoption ou du rejet d’une nouvelle politique douanière par l’Angleterre et ses colonies.

Quant à l’impérialisme politique, comme ses propres partisans n’y ont jamais vu qu’un moyen de réaliser l’impérialisme militaire — c’est-à-dire le régime que le Canada a tacitement accepté par son mo-

— 29 —