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Page:Asselin - Les évêques et la propagande de l'Action catholique, 1915.djvu/56

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défendre, la minorité canadienne-française d’Ontario. L’Action catholique peut continuer tant qu’elle le voudra de déclarer périodiquement qu’elle n’est pas l’organe de l’archevêché de Québec. Je sais, moi, qu’elle n’a rien répondu à l’imputation de tirer de Sainte-Anne-de-Beaupré une partie de sa subsistance ; qu’elle a été fondée par l’archevêché de Québec et maintenue avec son concours actif qu’au moment précis où on lui demandait raison de ses louches manœuvres politiques, les autorités de l’archidiocèse de Québec se déclaraient, dans la Semaine religieuse, entièrement satisfaits de sa conduite, et faisaient faire dans les églises une nouvelle quête à son bénéfice, et des prêtres du diocèse de Québec usaient d’intimidation et de mensonge pour amener des populations timides et crédules à s’y abonner ; que ce qui se passe aujourd’hui dans le diocèse de Rimouski s’est passé aussi dans les diocèses de Québec et de Chicoutimi. Et, sachant tout cela, j’ai bien le droit de demander : Qui trompe-t-on ici ?

Dans un pays comme le nôtre, l’ingérence de l’épiscopat dans des débats étrangers à son ressort est toujours odieuse. Tel est son prestige moral auprès des masses, que même quand il n’a véritablement ni autorité ni compétence particulière, toute discussion avec lui est presque impossible. Et

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