Vouloir s’exprime exactement comme les industriels et les boutiquiers de la rue S.-Denis. Est-ce le boutiquier qui a pris modèle sur ses journaux, ou les journaux qui ont emprunté son langage au boutiquier ? La question, au fond, n’a guère d’importance : tout ce que nous voulons prouver, c’est qu’à part un almanach par année le commerçant, l’homme du peuple, n’ont pas de guide en matière de langue.
De nos quatre quotidiens, il m’en reste un à examiner. Pire que les autres en ce sens qu’il est plus volumineux, il est, en somme, rédigé exactement comme eux. « Serait-ce un crime ? » demande-t-il à propos de certain accident maritime, et sous ce titre nous lisons.
Si l’enquête « est faite », on aimerait à en connaître le résultat : qui sait si au lieu de « dommages » on n’aurait pas constaté des avaries ?
Ce journal nous apprend encore :
Toute la veulerie de notre langue se traduit dans ces quelques lignes. Il y a bien cinquante ans