de la presse française, belge, suisse, balkanique, exprimant d’autres points de vue, sur les choses du monde, que ceux de la presse anglo-saxonne. Se fera un devoir de dénoncer l’hypocrisie ou la stupidité de certaines dépêches anglaises ou américaines, de la canaillerie de la propagande allemande. — L’Ordre n’est pas à proprement parler un journal d’information et ne publiera ni dépêches ni faits-divers. Il visera cependant à faire connaître au public canadien, en les rétablissant ou même en les interprétant, les faits supprimés ou dénaturés par les propagandes anglaise, américaine et germanique, avec le concours « d’hommes d’état » ahuris et de journalistes bornés ou malhonnêtes. Dès le début il prouvera par des documents que l’espèce de propagande antisémitique qui se poursuit chez nous (car il peut y avoir des antisémites honnêtes, bien qu’ils soient rares) est l’œuvre de canailles.
Devrait fournir chaque jour trois heures de lecture propre à intéresser le soir comme le matin, le lendemain comme le jour même. — Si la formule de l’Ordre ne convient guère au lecteur qui désire savoir heure par heure tout ce qui se passe dans le monde, elle sera précieuse à quiconque se soucie moins de tout savoir que de penser droit. Trois heures après sa publication, le journal de pure information, en nos pays, n’a plus aucune actualité : la rédaction de l’Ordre sera encore d’actualité plusieurs jours après l’apparition du journal, ce qui permettra aux gens peu fortunés de s’y mettre à plusieurs pour s’abonner.
Dans le domaine des choses canadiennes, y compris le théâtre, le cinéma, les lettres en général, le sport (oui, le sport), fera une guerre loyale mais sans merci aux bourreurs de crâne. À cette fin, s’abstiendra d’accepter les entrées de faveur, quoi qu’il en coûte sur ce point à la caisse du journal