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LES RELATIONS DE LA PRESSE…

Unis d’une part et l’Angleterre d’autre part. Quand nous lisons dans un journal français que le Canada ne saurait, en droit constitutionnel, fermer ses portes à l’immigration anglaise, cela nous fait de la peine… pour vous. Quand M. Léon Daudet écrit que l’Angleterre est empêchée par ses « dominions » de prendre des engagements en matière internationale, cela, pardonnez-moi l’expression, nous met littéralement en « rogne ». Nous avons assez souvent parlé sottement de votre pays, que nous pouvons bien constater ici que vos principaux journaux d’information ou d’opinion ne parlent pas toujours sensément du nôtre.

Pour sa diffusion à elle et celle de la culture française. Exception faite des périodiques littéraires ou politiques qui ont en France une si grande vogue et qui se vendent à Montréal et à Québec par centaines d’exemplaires, et de certaines revues qui à cause de leur caractère conservateur et de leur tenue littéraire eurent toujours au Canada un nombre relativement considérable d’abonnés, les journaux de France les plus réputés comptent à peine quelques douzaines de lecteurs parmi les Canadiens qui s’intéressent aux affaires du monde en général, des pays français en particulier. Même cette faveur si relative du public canadien, ils ne la doivent pas à l’intérêt qu’ils portent aux choses de notre pays, qui en général les laissent indifférents ou qu’ils n’envisagent qu’à un point de vue trop général pour intéresser les Franco-Canadiens. Il est à prévoir que le jour où on y trouverait de temps en temps quelque article bien tourné sur la vie canadienne, le public canadien aussi bien que le public français prendrait goût à cette lecture et la diffusion du journal en profiterait.

Pour la défense politique de la France en notre pays. Et n’entendons pas par là que vous auriez chance de nous intéresser aux querelles des partis