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pour assurer le progrès de l’humanité. Oui, une loi est nécessaire, parce que les hommes doivent se protéger contre eux-mêmes, contre leur égoïsme, contre leurs passions mauvaises. Le capital a besoin d’être garanti contre son ambition et sa convoitise ; et l’ouvrier contre son indifférence et contre son envie. Je n’obligerais personne à placer ses capitaux dans l’industrie, mais je soumettrais le capitaliste désireux d’y employer ses fonds à des dispositions générales et réglementaires, dont le motif se traduisant par la santé, la moralité et l’éducation des travailleurs, et la paix sociale, est par cela même on ne peut plus justifiable. Tel qui n’a pas la passion de l’avarice peut y être assujetti par l’avarice de son voisin. Tel veut rendre justice et adopter le vrai système, et en sera empêché par son voisin, qui en produisant un article à meilleur marché, grâce à son avarice, ruinera son voisin ou foulera la justice à ses pieds.

La loi, et la loi seule, peut et, par conséquent, doit garantir le capital honnête et juste, tout aussi bien que le travail consciencieux et profitable. En un mot, il faut cette loi pour nous préserver de l’injustice. Autrement l’injustice fera ici ce qu’elle fait en Europe : des ruines et des massacres.



Conclusion.


Voilà par quels moyens on peut et l’on doit introniser ici la grande réforme sociale et ouvrière. Moyens pacifiques, manière chrétienne, système simple et juste, s’il en fût jamais.

N’ayez donc pas peur, messieurs les bourgeois et messieurs les riches. Nous ne voulons pas emporter d’assaut