l’injustice d’un salaire parcimonieux et misérable ; pourquoi le même succès ne couronnerait-il pas cette autre réforme ouvrière, encore plus juste et plus importante : —
L’Association des capitalistes et des travailleurs, ou la combinaison, pour l’objet commun du bien-être et du progrès, du capital et du travail ?
Exposons donc notre sujet avec courage et, aussi, avec logique, pour le discuter ensuite avec clarté et chance de succès.
II.
Première Question. — Suffit-il à un pays d’avoir une industrie manufacturière considérable pour assurer le bien-être moral et matériel d’un peuple et son développement intellectuel ?
Réponse à cette Question. — Non, à moins que l’industrie manufacturière ne soit exploitée au moyen de l’Association du Capital et du Travail, suivie du partage, en proportions équitables, des bénéfices réalisés par les opérations de cette Association.
Seconde Question. — À quoi la vieille Europe doit-elle l’agitation sociale qui l’émeut, la trouble, la ruine et l’ensanglante même ?
Réponse à cette Question. — Au défaut d’entente et d’association entre les capitalistes et les travailleurs.
Troisième Question. — Par quels moyens peut-on arriver à cette entente ?
Réponse à cette Question. — Par une loi qui oblige tout industriel-capitaliste à partager les bénéfices de la manufacture, de l’usine, de l’atelier, avec les ouvriers qu’il emploie.