Page:Assollant - Aventures merveilleuses mais authentiques du capitaine Corcoran, II.djvu/157

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du spectacle qui se préparait. Corcoran l’attendait déjà et le déjeuner était servi. Alice et Sita s’assirent en face des deux amis.

« Ne pourriez-vous pas, en ma faveur, lui faire grâce et le renvoyer à Calcutta ? dit Alice. C’est un compatriote, après tout. Et vous, ma chère Sita, ne ferez-vous rien pour ce malheureux qui va périr ?

— Vichnou m’est témoin, dit la douce et charmante fille d’Holkar, que j’ai le sang versé en horreur ; mais je croirais trahir Corcoran lui-même si je lui demandais la vie de cet assassin.

— Pour moi, dit Quaterquem, qui voudrais voir pendre tous les traîtres de la création, je ne suis pas fâché qu’on commence par celui-là.

— Au reste, ajouta Corcoran qui s’était tu jusque-là, il lui reste encore une planche de salut. Qu’il s’y accroche, s’il le veut. Qu’il trahisse son gouvernement après m’avoir trahi ; une trahison de plus ou de moins, pour un Doubleface, ce n’est rien. »

En même temps il ordonna qu’on fit venir le prisonnier.

Doubleface se présenta d’un air fier. Il était suivi de Baber. Tous deux avaient les fers aux pieds et aux mains.

« Vous savez ce qui vous attend ? demanda Corcoran.