Page:Aubert - Américains et Japonais, 1908.pdf/365

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accuse depuis quatre ans de grosses plus-values ; les dépôts dans les banques et caisses d’épargne ont augmenté.

Depuis 1896, les importations du Japon dépassaient ses exportations : en 1905, 1 261 873 700 francs aux importations et 850 521 300 francs aux exportations, mais en 1906, pour la première fois depuis dix années, la balance du commerce a penché à l’avantage du Japon : exportations, 1 093 287 000 francs ; importations, 1 080 462000 francs. Les circonstances ont été exceptionnellement heureuses : la situation de la sériciculture et du marché du cuivre était excellente ; une grande quantité de produits japonais sont entrés en Sibérie et en Mandchourie septentrionale, par le port de Vladivostock ouvert en franchise ; dans la Mandchourie du sud, ils ont été favorisés par l’exemption de droits ; la présence en Corée et en Mandchourie de Japonais, civils ou militaires, a stimulé en ces pays les exportations japonaises, et le tremblement de terre et le feu ont déterminé de fortes expéditions de bois, de ciment et d’autres matériaux de construction à San Francisco. Il se peut qu’en 1907 et les années suivantes les commerçants japonais ne soient pas aussi gâtés : les expéditions de soies grèges n’atteindront peut-être plus la somme énorme de 185 millions de francs ; le prix du cuivre a baissé. En Mandchourie et en Sibérie, le marché est encombré de produits japonais ; les barrières douanières seront relevées quelque jour à Vladivostock, enfin en Mandchourie méridionale, les articles japonais auront à soutenir la concurrence, à termes égaux, des articles européens et américains. N’importe : avec l’émigration japonaise en Corée, en Mandchourie et dans les Amé-