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de tous les avantages, économiques, géographiques : les encouragements à la marine marchande atteignent


    1907-1908, les dépenses ordinaires et extraordinaires de la guerre présentent une augmentation de 153 510 000 francs ; celles de la marine de 110 940 000. Le déficit de l’année financière 1907-1908 est de 480 millions de francs ; l’augmentation des dépenses est surtout causée par les besoins de l’armée et de la flotte. Le Japon dépensera en sept ans 650 millions de francs pour augmenter sa puissance navale. Toutefois, le 17 novembre 1907, le Times disait qu’il y avait conflit entre les autorités militaires et navales du Japon et le ministère au sujet du budget de la guerre que l’on voulait réduire pour éteindre les dépenses extraordinaires non productives, et le 6 décembre il annonçait que les autorités de l’armée et de la marine acceptaient une prolongation du délai dans lequel le programme extraordinaire doit être mis à exécution.

    À la fin de janvier 1908, le budget pour l’exercice 1908-1909 a été publié. Le montant des revenus ordinaires a été évalué à 1 milliard 190 millions de francs, alors que les dépenses ordinaires ne seraient que de 1 067 500 000 francs. Cet excédent de 122 500 000 francs diminuera d’autant le recours aux recettes extraordinaires, qui seront ramenées ainsi à 350 millions, pour couvrir 472 500 000 fr. de dépenses extraordinaires. Le total des revenus et des dépenses est le même que celui du budget de l’année précédente ; mais le budget pour 1908-1909 est plus sage car les revenus ordinaires permanents accusent un accroissement de 130 millions de francs (27 500 000 francs doivent résulter d’une majoration des impôts sur le saké, le sucre et le tabac d’un impôt nouveau sur l’huile d’éclairage) et les revenus extraordinaires subissent une diminution d’autant, tandis que les dépenses ordinaires augmentent de 37 500 000 francs et les dépenses extraordinaires diminuent d’autant. On s’efforce ainsi de revenir à un budget normal. Le gouvernement a réussi à limiter le chiffre des dépenses à 1 540 000 000 francs en ajournant à un exercice ultérieur certains crédits autorisés par la Diète, notamment sur les budgets de l’armée et de la marine. Ces réductions qui se montent à 300 millions de francs porteront principalement sur les années 1908-1909. Les plans restent les mêmes ; seules les dates auxquelles la construction des navires de guerre et des armements doit être terminée ont été retardées. Enfin on mande de Tôkyô au Times le 26 janvier 1908 qu’un fort parti se forme au Japon soutenu par la grande majorité de la classe commerçante et industrielle pour s’opposer à l’augmentation des armements et à l’accroissement des impôts.