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XXXV
BIBLIOGRAPHIE CRITIQUE : ARTICLES ET ÉTUDES

L. Jordan, Die Quelle des Aucassin und die Methode des Urteils in der Philologie, Zs. f. rom. Phil., XLIV (1924), 291–307.

Ressemblance d’A. et N. avec le conte d’Uns el Ujud dans les Mille et une nuits. Voir ci-dessus, II. Il est difficile de comprendre comment M. J. se représente les rapports des deux récits, entre lesquels il découvre à l’occasion des concordances textuelles, selon moi illusoires. — Cf. Romania, LII, 215.

A. H. Krappe, Two ancient parallels to Aucassin et Nicolette. Philological Quarterly, IV (1925), 150–81.

Retrouve dans la tirade sur l’enfer (VI, 32–6) des souvenirs de Virgile et de Sénèque ; mais cf. Romania, LIV, 140.

E. Lerch, Literaturblatt f. germ. u. rom. Phil., 1925, col. 24–31, compte rendu de la 9e édition Suchier.

Nettement opposé à l’idée de l’origine byzantino-arabe d’A. et N., hypothèse inutile et non fondée.

Myrrha Lot-Borodine, Le roman idyllique au moyen-âge ; Paris, 1913.

P. 75–134 : étude sur le thème et l’esprit idylliques dans A. et N.

W. Meyer-Lübke, Aucassin und Nicolette. Zs. f. rom Phil., XXXIV (1910), 513–22.

Le mélange de vers et de prose a un tout autre caractère dans A. et N. que dans la littérature arabe ou irlandaise. A. et N. est une œuvre dramatique, la première de son genre, ce qui explique la nécessité ou s’est trouvé l’auteur d’indiquer, en tête des parties en prose, qu’elles contiennent des récits et des dialogues. Les indications qui accompagnent les répliques (« fait li peres », etc.) ou les indications de mouvements qui les suivent sont analogues aux indications scéniques de nos pièces de théâtre. A. et N. devait être joué probablement par plusieurs acteurs. Le développement du théâtre à Arras, à la fin du xiie et au xiiie s. rend vraisemblables la localisation de la chantefable en Hainaut dans le voisinage d’Arras et la datation après Chrétien de Troyes, vers la fin du xiie ou le début du xiiie s. L’observation de Foerster sur l’existence de la forme dans le parler actuel de Wavre est sans valeur pour la localisation d’A. et N..

G. Paris, Poèmes et légendes du moyen-âge ; Paris, [1900].

P. 97–112 : Aucassin et Nicolette. Réimpression de la préface à l’édition de 1878 (voir p. xxx) sauf quelques retranchements. Étude très importante ; à noter ce jugement sur la forme : « Cette prose a