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penses-tu que je te laisse périr, toi qui m’as accueilli, toi qui m’as aimé ? Viens, marchons. Plus d’une fois j’ai vu fondre dans ma vallée des animaux à la gueule affamée ; je sais comment il faut les combattre et les tuer. — Brave jeune homme, quelle ardeur brille dans tes yeux ! — J’en ai bien plus dans mes veines. »

Bedkandir a pris un cimeterre des mains d’un soldat. « Au lieu d’attendre l’ennemi, dit-il, allons à sa rencontre. » Son courage, son air, sa jeunesse font renaître la confiance. On le suit. Dans leur marche, ils aperçoivent Ocktaïr qui, courant de toute la vitesse de son coursier vers la porte par où les Usbecks n’arrivaient pas, remettait de nouveau en voyage son patriotisme cosmopolite. Bedkandir et le peuple sont bientôt en présence des Usbecks. Un terrible combat s’engage. Les Usbecks résistent d’abord, cèdent enfin, et fuient pour aller tomber plus loin. Bedkandir se met à leur poursuite. C’est peu de les vaincre, il veut les exterminer. Il les presse… Quel spectacle s’offre à sa vue ! Une femme est lâchement entraînée par