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les discours de Jésus ; les enfans le comprennent et viennent à lui.

« Dès ce moment, la société chrétienne existe. Les droits du fondateur de cette législation nouvelle ne pouvant plus être pesés, comme s’il s’agissait d’un de nos semblables venant nous dicter des lois : voilà l’autorité.

« Nul ne se croyant plus sage que la sagesse suprême, ne tentera de renverser l’ouvrage établi : voilà la durée.

« Se soumettre à un autre, c’est s’abaisser ; en cédant à Dieu, on s’élève : voilà l’obéissance, mais grande et noble.

« Ce qui était vrai pour les uns ne l’était pas pour les autres ; désormais la vérité étant la même pour tous, puisque tous reconnaissent celui qui l’a révélée : voilà l’universalité.

« Pour faire accepter des lois, il faut une force quelconque ; et qui la possède peut en abuser pour lui ou pour ceux qui l’aident ; mais Dieu, en qui toute force réside, ne tenant rien des autres, peut à chacun faire sa part : voilà la justice.