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tinataires, pour les courtes distances de la correspondance dite locale, que 10, 18 et 20 centimes ; qu’ainsi cette première portion des correspondances profitait déjà du dégrèvement conquis par nos voisins et que les lettres qui formaient la seconde partie du service étaient reçues au prix moyen de S5 à 60 centimes. Ces dernières étaient donc les seules qui fussent susceptibles d’obtenir une remise de droits destinée à favoriser surtout les relations lucratives du commerce, en raison de la part de plus des sept huitièmes qu’il prend ordinairement dans cette branche de la correspondance générale. Convenait-il alors de substituer un taux uniforme de droits aux taxes progressives de cette portion des communications épistolaires ? Le régime précédent restreignait-il d’ailleurs le développement de ces rapports plus éloignés, et l’abaissement du tarif provoquerait-il assez vivement l’activité des correspondances de cette dernière catégorie pour ne point affaiblir le revenu du Trésor, en adoucissant le sort des redevables ? Il est évident, d’après les données positives qui précèdent (car on ne saurait élever les taxes de 20 centimes et au-dessous), que la réforme provoquée ne pouvait exercer son influence que sur une branche de la correspondance antérieure, et sur une fraction du produit brut.

Nous nous sommes dès lors confié aux recherches du gouvernement et aux résultats des épreuves étudiées, pour obtenir sur ces questions difficiles une solution qui répondît d’une manière nette et définitive à l’impatience des améliorations nouvelles.

Les décisions qui touchent à de si graves intérêts ne doivent être prises qu’après une vérification très-appro-