d’abord tellement onéreuse à l’État, qu’elle convertit les 17 millions de bénéfice précédemment acquis au budget de chaque exercice en une perte annuelle de plusieurs millions. Aussi la loi de finances du 18 mai 1880 fit élever, à dater du 1er juillet suivant, par son article 13, la nouvelle taxe unique au taux moyen de 28 centimes pour tout destinataire, en exceptant néanmoins, par une seconde décision législative du 7 août, les sous-officiers et soldats des armées de terre et de mer, qui furent ainsi maintenus dans les conditions précédentes.
Les lettres de la ville pour la ville, dont la taxe locale était inférieure au nouveau droit général de 25 centimes, conservèrent leur ancienne modération ; mais une disposition spéciale prononcée, le 7 mai 1883, par le Corps législatif, dans le but de propager l’usage de l’affranchissement préalable de la correspondance, dont les conséquences sont éminemment favorables à la célérité, à la simplification et à l’économie du service, a réduit, à titre d’épreuve, et sauf la généralisation ultérieure de cette première mesure, le port de chaque lettre affranchie dans la circonscription de la ville de Paris, de 15 à 10 centimes.
Un décret du 31 juillet 1880, inspiré par la politique de 1848, abaissa les droits appliqués au transport des journaux et des autres écrits périodiques échangés entre la France et les autres nations.
La plupart des conventions postales antérieurement négociées avec les offices étrangers ont été successivement renouvelées et améliorées, à la suite des perfectionnements introduits par la puissance motrice de la vapeur, pour réduire les frais et accélérer l’activité des