zèle aveugle, contre les sources les plus précieuses et les plus faciles de la richesse et_de la puissance nationales. Nous devons, en même temps, attendre du gouvernement, dans des circonstances moins défavorables à cette difficile épreuve, une amélioration des tarifs et du régime de la perception, qui mette, autant que possible, ces droits indirects trop peu fertiles et trop mal répartis à l’abri du péril des reproches et des attaques populaires. Nous réunissons, en outre, nos efforts ceux de la commission éclairée de cette chambre, qui a deux fois défendu l’impôt du sel, pour que les 70 millions qu’il procure à l’Etat, sans frais de poursuite, et sans souffrance pour la population, ne soient enlevés ni aux travaux de la classe ouvrière, ni aux besoins croissants de la caisse commune du Trésor, ni aux créanciers de notre dette nationale. Enfin, nous réclamons toute l’énergie de votre patriotisme pour empêcher le pays de s’appauvrir imprudemment par la diminution des redevances facultatives des consommateurs, dont le produit progressif fait la grandeur des empires pendant la paix, et sera toujours la richesse intelligente des nations civilisées. N’est-il pas d’ailleurs évident que la décroissance de ces taxes, comparativement insuffisantes, ferait retomber tout entier le fardeau des contributions publiques sur la propriété, déjà trop imposée pour subvenir aux nouvelles charges qui s’accumuleraient encore sur elle au préjudice des plus grands intérêts de la France ?
« Le ministre des finances doit donc lutter avec nous, sans relâche, contre l’envahissement des ressources du budget par les demandes excessives de la politique générale ou de l’esprit de localité, contre l’engagement