organisation révolutionnaire se défendait laborieusement contre les efforts incessants du parti populaire qui nous enlevaient encore les deux tiers de l’impôt du sel, en menaçant à la fois les droits des boissons, les revenus mobiliers et immobiliers des capitalistes, ainsi que toutes les fortunes dépourvues de sécurité et d’avenir, lorsque la Providence a enfin remis le salut et la prospérité de la France au gouvernement d’un nouvel empire qui, comme le premier, a détrôné l’anarchie et qui doit trouver sa véritable gloire dans les conquêtes de la civilisation.
Aussitôt la richesse publique a repris ses développements, chaque jour plus favorisés par le retour de l’ordre et de la confiance. Quelques améliorations ont été introduites dans le régime des taxes indirectes, qui se sont relevées par la fécondité de la paix et par l’activité du travail national, de manière à reconquérir, dès 1852, près de deux cents millions de recettes annuelles, perdues en 1848, et à ramener l’espérance de l’équilibre dans le budget présenté pour l’exercice 1854.
Depuis ce retour de l’ordre, en effet, et nonobstant les sacrifices extraordinaires commandés par nos glorieuses campagnes de la Crimée, de l’Italie, de l’extrême Orient et du Mexique, enfin, malgré les fléaux temporaires d’une intempérie fatale à la subsistance et à la santé de nos populations, nous n’avons pas un seul jour interrompu l’activité du commerce et de l’industrie, la féconde extension de nos chemins de fer, les travaux productifs de nos campagnes et de nos cités ainsi que les grandes entreprises d’utilité publique. A la faveur de ce progrès continu des améliorations nationales, nous avons vu grandir incessamment le revenu de l’État d’une plus-value annuelle de