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Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/259

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sel et accordé la remise de 63 millions sur ceux du sucre, du thé, du café, du cacao et de plusieurs autres articles. Puissent les progrès du bien-être généra! et de la richesse publique répondre aux vues du gouvernement et le dédommager graduellement de ses grands sacrifices

C’est, enfin, pour fortifier nos industries dans la lutte plus difficile que les derniers traités de commerce leur ont préparée avec la concurrence étrangère que les matières premières de la laine et du coton ont été affranchies d’un tribut annuel de 25 millions.

Nous n’estimons donc pas au-dessous de 176 millions les revenus directs et indirects dont les contribuables ont été déchargés au préjudice du budget de chaque exercice, depuis l’inauguration du régime actuel.

On pourrait appréhender les conséquences d’un aussi large abandon de recette fait au profit des populations comme au progrès futur de l’industrie, du commerce et de l’agriculture, s’il n’était pas le plus éclatant témoignage de la force du gouvernement et de sa ferme confiance dans l’avenir.

Toutefois on a dû chercher une compensation suffisante à cette diminution considérable des voies et moyens de l’administration des finances non-seulement dans la progression probable des droits conservés au Trésor et fécondés par la prospérité publique, mais encore par la suspension si regrettable de l’amortissement des rentes, parvenues à 327 millions, par le maintien temporaire du décime ajouté en 1855 aux différentes taxes indirectes, enfin par l’élévation des tarifs de l’alcool et du tabac.

La Providence a toujours beaucoup plus fait pour la prospérité de la France que n’avait préparé la pré-