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Page:Audiffret - Système financier de la France, tome 2.djvu/53

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de conseils généraux et municipaux qui ont pris chaque jour une plus large part aux affaires du pays, et qui ont été entraînés d’ailleurs par l’élévation non interrompue des capitaux et des revenus publics, ont augmenté chaque année leurs centimes facultatifs et extraordinaires, dans une proportion trop souvent exagérée par l’impatience d’améliorer la voie publique et de satisfaire aux exigences d’une civilisation croissante, ou des vanités locales[1].

Ces impositions additionnelles affectées aux entreprises d’une paix féconde se sont élevées de 60 millions à 287 millions, et n’ont été atténuées que de 2 millions par suite de l’achèvement des travaux du cadastre. Les charges locales ont été ainsi aggravées d’une somme de 227 millions, dont le poids s’est, il est vrai, constamment allégé par le développement de la prospérité publique.


Centimes additionnels de 1848.


C’est au milieu même de la sécurité générale, et lorsque le gouvernement s’aveuglait à l’éclat des promesses d’une longue abondance qui lui paraissait inaltérable et illimitée, qu’il fut surpris et renversé par le bouleversement démocratique et antisocial du 24 février 1848. Le règne éphémère de cette nouvelle anarchie, en menaçant toutes les fortunes de la confiscation et de la ruine, s’inaugura par 45 centimes révolutionnaires imposés, en vertu d’un décret du 17 mars 1848, sur la totalité des rôles des quatre contributions directes, et fit subir aux populations, soudai-

  1. Voir la notice relative à la situation administrative et financière des départements et des communes, volume 3e des Développements complémentaires.