les basses. Tout est si net sous les derniers rayons du jour qu’Églantine croit réellement voir le palmier remuer et le petit âne s’éloigner. À cause de ce vitrail, elle chante parfois en sourdine la nativité de Jésus et sa détresse, la surprise des bergers que les anges appellent à l’adoration du nouveau-né, et l’émerveillement de la bergère qui revient de la crèche du petit roi, et dit aux autres :
Il n’a ni langes ni drapeaux
Et dans cet état misérable
On ne peut voir rien de plus beau.
Toujours à cause des palmiers et du ciel
bleu, elle chante aussi la très vieille complainte
de Joseph vendu par ses frères.
Elle dit la haute peine de Jacob lorsque ses
fils lui apportent la robe déchirée de son
enfant préféré :
Oh ! Joseph, oh ! mon aimable
Fils affable
Les bêtes t’ont dévoré.
Je perds avec toi l’envie
d’être en vie…
À cette heure où les gens sont rentrés