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Page:Audoux - Marie-Claire.djvu/210

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MARIE-CLAIRE

très resserrés et on eût dit que les bâtiments voulaient se cacher dans la sapinière.

La maison d’habitation ne ressemblait pas aux fermes des environs. Le bas en était fait de vieux murs très épais et le premier étage paraissait avoir été posé dessus en attendant.

Je ne trouvai pas que cette maison eût l’air d’un château, elle me faisait plutôt penser à une vieille souche d’arbre, de laquelle serait sorti un rejeton mal venu.

Mme Deslois parut sur le pas de la porte en nous entendant venir.

Elle me regarda encore en clignant des yeux. Elle dit tout de suite à haute voix qu’elle avait perdu un sou dans la paille, et que c’était bien étonnant que, depuis huit jours, personne ne l’eût encore trouvé. Tout en parlant, elle remuait avec son pied la mince couche de paille qui était devant la porte.

Mme Alphonse ne devait pas entendre. Ses gros yeux fixaient l’intérieur, et ce fut presque avec ardeur qu’elle expliqua le motif de notre visite.

Mme Deslois voulut me conduire elle-même