la laissait en liberté dans la cour, pendant qu’il entrait dire bonjour à Mme Alphonse. Aussitôt que M. Alphonse l’entendait, il entrait dans la lingerie.
Tous deux parlaient de l’amélioration des terres ou des gens qu’ils connaissaient ; mais il y avait toujours dans la conversation un mot ou une tournure de phrase qui venait à moi comme la pensée visible d’Henri Deslois.
Je rencontrais souvent le regard de M. Alphonse, et je ne pouvais pas toujours m’empêcher de rougir.
Un après-midi qu’Henri Deslois entrait tout souriant, M. Alphonse lui cria :
— Vous savez que j’ai vendu la maison de la colline.
Les deux hommes se regardèrent ; ils devinrent si pâles tous les deux que j’eus peur de les voir mourir sur place. Puis M. Alphonse se leva de sa chaise pour s’adosser à la cheminée, pendant qu’Henri Deslois poussait la porte, sans pouvoir arriver à la fermer.
Mme Alphonse posa sa dentelle sur ses genoux ; et elle dit comme si elle répétait une leçon :