Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 1.djvu/144

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jours de l’incubation, et bien moins souvent, lorsque les mâles courtisent les femelles. Ils ne se sont pas plutôt posés, qu’ils étalent et agitent leur queue de la manière la plus gracieuse, en se balançant la tête et le cou. Leurs migrations ne sont pas aussi lointaines que celles du pigeon voyageur ; elles ne s’accomplissent pas non plus en si grand nombre, la réunion de deux cent cinquante ou de trois cents de ces tourterelles étant regardée comme une grosse troupe.

Par terre, le long des haies ou sur les branches des arbres, elles marchent avec beaucoup d’aisance et de légèreté ; elles courent même assez vite, comme on peut le voir lorsqu’elles cherchent la nourriture dans les lieux où elle est rare. Elles se baignent peu, mais boivent en avalant par longues gorgées, le ventre profondément enfoncé dans l’eau, où elles sont plongées très souvent jusqu’aux yeux.

Ces oiseaux nichent dans toutes les parties des États-Unis que j’ai visitées, et, selon la température des diverses localités, élèvent une ou deux couvées par saison. Dans la Louisiane, ils pondent aux premiers jours d’avril, quelquefois dès le mois de mars, et ont alors deux couvées ; dans le Connecticut, ils ne commencent à pondre que vers le milieu de mai, et ont rarement plus d’une couvée. Sur les frontières du lac Supérieur, ils sont encore plus tardifs. Les œufs, toujours au nombre de deux au plus, sont d’un blanc pur et, jusqu’à un certain point, translucides. Toute espèce d’arbre leur est bonne pour faire leur nid, qu’ils placent sur des branches ou de jeunes pousses horizontales ; il est com-