Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 2.djvu/271

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Dans l’estomac de presque tous ceux que j’ai ouverts, j’ai remarqué une quantité considérable de matières comme des poils roulés en pelotes, semblables à celles qu’on trouve dans les hiboux. Je ne sais s’ils les dégorgent, mais certainement elles ne passeraient pas au travers des intestins. À moins qu’on ne tienne ces oiseaux dans une volière pour les y étudier, c’est un point qu’on ne peut guère espérer d’éclaircir. Sur la mer, leur nourriture consiste en crevettes, petits poissons et crustacés ; dans les eaux douces, ils savent attraper insectes, sangsues, grenouillettes et lézards aquatiques. Ils mangent aussi des graines d’herbes, et dans un seul estomac j’en ai recueilli assez pour remplir la coquille d’un de leurs œufs. Quant à leur vol, il se compose de battements d’ailes réguliers et courts, exécutés avec une grande rapidité.




UN CAMP À SUCRE.


Une fois, cheminant avec grand’peine au travers des bois magnifiques qui recouvrent les terrains onduleux des environs de la rivière Verte, au Kentucky, je fus surpris par la nuit. Je dus alors redoubler d’attention et n’avancer que très lentement. Je craignais