Page:Audubon - Scènes de la nature, traduction Bazin, 1868, tome 2.djvu/283

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autour de lui de ses compagnons, plus il devient audacieux. Ses plumes sont si épaisses, qu’il est difficile de le tuer d’un coup de fusil ; son bec crochu, fort et armé d’une pointe acérée, peut faire de cruelles blessures.

» Lorsque la charogne vient à manquer, les Fulmars suivent la baleine vivante ; et parfois, quand ils planent à la surface de l’eau, le pêcheur, d’après leur manière de voler, reconnaît la position du géant des mers qu’il poursuit. Sur la baleine morte, ils restent à peu près sans prise, tant qu’un animal plus puissant qu’eux n’en a pas déchiré la peau. Ils ne sont arrêtés ni par l’épiderme, ni par le réseau muqueux ; mais la peau proprement dite est trop dure pour qu’ils puissent l’entamer. »




L’OPOSSUM.


Ce singulier animal se trouve, en plus ou moins grand nombre, dans la plupart de nos États du sud, de l’ouest et du centre. C’est le Didelphis virginiana de Pennant, Harlan et autres auteurs qui nous ont donné quelques détails sur ses mœurs ; mais aucun d’eux, que je sache, n’a mis en lumière son penchant à la ruse et à la dissimulation ; et comme moi-même j’ai eu diverses occasions de l’étudier de près, j’ai pensé