Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/112

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teignent personne : les fahavalos s’enfuient en abandonnant trois cadavres.

Le lendemain la colonne, au passage du Montyfily, est attaquée par un groupe d’insurgés. Quelques feux de salve les mettent en fuite ; ils laissent sur place six tués et trois blessés.

Le 28 décembre, le détachement Grammont arrivait à Ranomafana, sur l’emplacement du poste détruit. Le 29, il était rejoint par le groupe du capitaine Gressard.

Du 1er  au 29 janvier la colonne Grammont poussa de nombreuses reconnaissances autour de Renomafana ; elle reconstruisait le poste. Le 29 janvier, le capitaine Grammont se porta sur Tantsara, où était signalés quelques rebelles. Il y trouva une reconnaissance partie de Fort-Dauphin, commandée par le lieutenant Verrier. Cet officier avait, la veille, surpris dans la forêt voisine un fort campement de rebelles. Sans subir aucune perte, la reconnaissance Verrier avait tué douze fahavalos : les survivants s’étaient dispersés.

Le 4 janvier, pendant que le gros de la troupe reconstruisait le blockhaus de Ranomafana, vingt tirailleurs, sous les ordres du sergent Pontramont, escortaient dans la forêt une centaine de bourjanes, chargés de récolter des bois de construction. Tout à coup Pontramont fut attaqué par plus de deux cents insurgés ; sa petite troupe engagea une lutte corps à corps, pendant que les bourjanes s’enfuyaient en désordre. Le lieutenant Lefranc sortit du poste au bruit de la fusillade avec trente soldats, dégagea Pontramont ; les fahavalos s’enfuirent laissant onze cadavres et six prisonniers. Les Français eurent un seul blessé, d’un coup de sagaie reçu à la main. Il fallut disperser des ren-