Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/119

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

fortifier dane l’île de Nossi-Vé et le village de Nosamby.

Le groupe rebelle cantonné à Nossi-Vé, se composait des assassins de Choppy, de ceux de Ratovo, et de quelques-uns des miliciens déserteurs d’Amparihy, peut-être guidés par Kotavy.

Des émissaires, chargés de proposer la soumission aux rebelles, ayant été reçus à coups de fusils, il fallut employer la force. Le 13 décembre, le village de Nosomby, fortifié, fut enlevé par le capitaine Bourgeron et ses défenseurs dispersés. Pendant ce temps, une fraction de la compagnie sénégalaise descendait la rive droite de la Masianaka, afin d’atteindre les fahavalos campés dans l’île de Nossi-Vé.

Le 14, dans la matinée, les villages de l’île se hérissèrent de drapeaux blancs, demandant à parlementer. Le commandant Vache entama la conversation ; les rebelles la traînèrent en longueur ; puis armés d’une trentaine de fusils 1886, sous les ordres, pense-t-on, de Kotavy, ils ouvrirent un feu violent sur le détachement campé de l’autre côté de la rivière.

Au cours de cet engagement un sergent européen (Juillet) fut blessé, un caporal sénégalais tué, quatre tirailleurs blessés. Les rebelles, ayant perdu plusieurs des leurs, évacuèrent l’île, où les Français pénétrèrent le 15 au matin.

Après avoir enlevé Nossi-Vé, la colonne Bourgeron se porta sur Vatanata, puis sur Isahara où étaient signalés des rassemblements hostiles ; elle ne trouva aucune résistance et le capitaine Bourgeron s’établit à Vangaindrano, chef-lieu du district dont le commandement lui avait été confié.

Le 29 janvier au matin, une colonne comman-