Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/120

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dée par le commandant Vache en personne, suivi d’une pièce d’artillerie, accompagné des Sénégalais du capitaine Bourgeron et de miliciens sous les ordres du garde de milice Huet, de la compagnie malgache du capitaine Quinque, des miliciens du lieutenant Lacourière, bombardait et enlevait le réduit de Béfanhoa, après un assaut donné par les miliciens de Huet.

Le lendemain la colonne se portait sur le pic Jomondahi, où s’étaient réfugiés les rebelles ; elle y mettait les occupants en fuite et récoltait un millier de bœufs abandonnés.

Les pertes des vainqueurs étaient légères : un milicien tué, deux sénégalais et un partisan blessés.

Béfanhoa se retira par le sud, dans la forêt, où l’attendait la compagnie sénégalaise du capitaine Maritz. C’est ce dernier qui, le 20 février et jusqu’au milieu de mars, culbuta les hommes de Béfanhoa et les poursuivit sans répit.

Kotavy prit-il part à l’affaire de Nossi-Vé ? On ne sait, et pendant la fin de décembre 1904 et janvier 1905, ses traces furent perdues ; à cette époque l’activité de la répression fut dirigée contre Béfanhoa et se porta au nord de la province de Farafangana.

De son côté, Kotavy avait vu, vers le mois de mars, sa troupe se grossir de quelques unités. Des rebelles, chassés de Fort-Dauphin par la progression des troupes, s’étaient infiltrés dans les provinces voisines. Nous avons vu Begaki pénétrer dans la région de Betroky, par l’Isoanala. D’autres, de même origine, soulevaient, dans le sud du district de Midongy, la tribu Talalafitsy et provoquaient l’assassinat de deux partisans envoyés pour