Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/19

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et des Sahafora, tous habitants du district de Vangaindrano.

Les troupes françaises les plus voisines du théâtre du drame étaient commandées par le capitaine Quinque, chef du district de Midongy du Sud. Le 20 novembre vers seize heures, une lettre privée du soldat Méric, secrétaire du district de Vangaindrano, arrivant à Midongy, annonçait, sans donner de détails précis, l’assassinat de Vinay.

Le capitaine Quinque, sans plus ample informé, envoya immédiatement au lieutenant Baguet à Befotaka, commandant le poste militaire le plus rapproché d’Amparihy, la lettre suivante :


Mon cher Baguet,


Je vous adresse le courrier de France ainsi que pour Janiaud.

D’après des renseignements officieux donnés par Méric à Grosnom, le sergent Vinay aurait été assassiné à Amparihy. Pas d’autres détails : de Juzancourt est parti aussitôt. Je vous prie, mon cher Baguet, de vous mobiliser avec Janiaud et quelques hommes d’escorte et de pousser une pointe aux renseignements vers et à Amparihy.

Janiaud reviendra d’Imandabe à Midongy. Vous voudrez bien m’adresser au plus vite les renseignements sur le bien ou non fondé de la nouvelle, et, en cas de véracité des faits, tous détails pour le compte-rendu à adresser au commandant des troupes. Amitiés et bonne chance.

Quinque.


Le lendemain 21, le capitaine Quinque complétait ses instructions.

Renseignements que je vous ai transmis bien