Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/20

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confirmés, remis officiellement par caporal en escorte sur Farafangana. Sergent Vinay aurait été assassiné dans la nuit du 17 au 18 par bourjanes révoltés au nombre de 5 à 6.000. Détails encore inconnus.

Tenez prêt à marcher, sous vos ordres directs, un détachement de 20 tirailleurs qui emporteront 4 jours de vivres et 120 cartouches. Vous laisse toute initiative sur l’opportunité d’une action rapide sur Amparihy, d’après les renseignements particuliers que vous pourriez obtenir.

Je pars pour Vangaindrano avec un fort détachement, cette place se trouvant déjà menacée d’une attaque à la date du 20 novembre. Tous les bourjanes auraient pris la fuite.

Cette dernière dépêche, étendant la mission du lieutenant Baguet, limitée par la première lettre à la recherche de renseignements, ne parvint pas à son destinataire. À 7 heures du matin, le 21 novembre, une demi-heure après réception de la lettre expédiée par le capitaine Quinque, la veille, de Midongy, le lieutenant de Befotaka s’était mis en route à destination d’Amparihy.

Le détachement sous les ordres de Baguet se composait du lieutenant Janiaud, d’un caporal indigène, de 10 tirailleurs et d’un partisan, soit 12 fusils, plus une vingtaine de porteurs.

Le lieutenant Janiaud n’appartenait pas au poste de Befotaka, mais à celui d’Iakora. Il se trouvait à Befotaka par hasard, au cours d’une mission topographique. Comme la lettre du capitaine Quinque lui prescrivait de rentrer à Midongy par Imandabe, les deux officiers se demandèrent si le lieutenant Janiaud se dirigerait vers Midongy à l’aller ou au retour d’Amparihy. Ils opinèrent pour le