Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/81

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

instructions nouvelles avaient été expédiées le 26 novembre de Vangaindrano : à Messieurs les chefs des sous-districts, comme ordre, et au capitaine chef du district d’Ivohibe, à titre de renseignement.

Elles relataient la mort de Vinay, celle de Baguet et de Janiaud (le capitaine ne connait pas encore son retour à Midongy), mais toujours soucieux d’éluder les responsabilités, il écrit : « M. Janiaud, contrairement aux ordres qui lui avaient été adressés, de revenir en hâte à Midongy, accompagna M. Baguet ». Ensuite, le capitaine mettait en garde les chefs de poste contre des attaques possibles ; il recommandait la vigilance et sous le coup du désastre d’Amparihy, il indique : « Pas de sortie, pas de mouvement en reconnaissance, qui puissent occasionner un nouveau désastre, d’autant que le capitaine a besoin de tout l’effectif disponible pour agir et préparer le terrain à la colonne qui sera formée, sinon pour donner une leçon aux rebelles, au moins pour leur arracher les cadavres de nos regrettés camarades et tirailleurs ».

Dans la nuit du 24 au 25, les gens des villages d’Itomanpy, entre Midongy et Antanandara, vinrent près du poste avec l’intention évidente de l’attaquer. Voyant la vigilance des occupants, ils se retirèrent.

Le 25 au matin, Begogo était enlevé par Befanhoa et le sergent Alfonsi massacré. Le lieutenant Petitjean qui n’avait pas reçu les ordres à lui destinés, abandonnait de son initiative le poste d’Iakora, et partait pour Midongy, où il devait arriver le soir.

Le lieutenant Janiaud, le 26, transmettait ces