Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/83

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Ranomafana, le massacre d’Esira, qui suivirent, auraient été évités (voir la progression de la révolte dans le cercle de Fort-Dauphin).

Donc le capitaine Quinque maintient ses ordres de la matinée du 30 novembre : former une troupe de cent fusils, devant partir le 1er décembre pour Begogo et Ranotsara.

La reconnaissance était composée de : cinquante tirailleurs de la 1re compagnie du 2e Malgaches (lieutenant Petitjean arrivé à Midongy, après avoir quitté le poste de Iakora) ; vingt-neuf tirailleurs de la 5e Compagnie du 2e Malgaches (lieutenant Foulon) ; vingt-cinq miliciens (garde régional Calendini). Bernard, le médecin de Midongy, aide-major de 1re classe, emportait avec un convoi 3.840 cartouches modèle 80, 1040 modèle 79-83, des outils, deux paniers de médicaments, huit jours de vivres. Le tout sous le commandement supérieur du capitaine Quinque.

Craignant que les rebelles aient coupé et obstrué par des abattis la route de Midongy à Iakotika, le capitaine fit prendre à sa troupe l’itinéraire Midongy-Antanondara, par Ihosy-Iakotika-Begogo, tournant les points occupés par l’ennemi.

La petite armée quitta Midongy le 1er décembre à 7 heures, et sans incident arriva à 17 heures à Antanondava, où elle cantonna au milieu de la tribu Ambiliony.

Les Ambiliony étaient présents dans leur village, leurs troupeaux à la pâture. Tout était calme, tranquille. Le capitaine était persuadé que, malgré ces apparences, les indigènes de cette tribu étaient hostiles et avaient pris part au massacre de Begogo. Il ne fit rien paraître de ses intentions,