Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/84

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réservant pour plus tard ce qu’il estimait un châtiment mérité.

Les hostilités véritables furent engagées le lendemain 2 décembre. À 5 h. 30, la colonne quittait le cantonnement et trois heures plus tard entrait sur le territoire des tribus ouvertement insurgées.

Tous les grands villages de la tribu Zafitemana étaient depuis plusieurs jours abandonnés par leurs habitants. Des objets provenant du pillage de Begogo y furent découverts : un complet bleu de tirailleurs, deux chéchias.

Vers 12 heures, deux indigènes de la tribu Ambiliony furent arrêtés. Ils étaient soupçonnés d’être venus renseigner Befanhoa, chef de la tribu Zafindiandika. D’après certains renseignements, cette tribu avait pris une part prépondérante au complot dirigé contre Begogo et à son exécution. Les indigènes arrêtés affirmèrent que les Zafindiandika n’avaient pas quitté leurs cases.

À 16 h. 30, après avoir traversé les ruines du poste d’Iakotika, depuis longtemps abandonné, et dont les insurgés avaient incendié les restes, la colonne atteignit le cirque d’Ifandana.

Quelques coups de feu furent tirés par les indigènes sur l’avant-garde, qui riposta : les assaillants se retirèrent sur le cirque de Beampombo.

La nuit était venue, la troupe bivouaqua sur un mamelon.

Au lever du jour, vers 4 heures, le caporal Bouché fut envoyé, avec vingt tirailleurs et des partisans, pour reconnaître l’ennemi rassemblé sur le plateau de Beampombo.

Une heure après, le caporal signalait des troupeaux marchant vers la forêt ; la tribu, à la vue