Page:Augagneur, Erreurs et brutalités coloniales, Éditions Montaigne, 1927.djvu/97

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acte répréhensible. Les déclarations prêtées à Befanhoa par un partisan, peut-être un des assassins d’Imatohanga, sont sans conséquence. Befanhoa, interrogé plus tard, n’a jamais rejeté sur qui que ce soit la responsabilité d’un acte, qu’il représentait comme la vengeance de son fils tué par les émissaires du capitaine Quinque.

Bien entendu, le capitaine s’en rapporta à la réclamation de l’adjudant ; personne ne s’inquiéta des circonstances ayant amené la mort d’Imatoanga, chef des Andreponarivos.

Que s’était-il passé au chef-lieu du district de Vangaindrano, où s’était porté le capitaine Quinque à la nouvelle de l’assassinat de Vinay ? Qu’avait fait M. de Juzancourt, le chef de district ? S’était-il rendu à Amparihy, comme, sur des bruits non contrôlés, l’indiquait le capitaine Quinque, dans l’ordre donné au lieutenant Baguet, de se porter à la rencontre de l’administrateur ?

Dès le 18 novembre à 16 heures, M. de Juzancourt avait reçu du milicien Tsilava, venu d’Amparihy, la nouvelle de l’assassinat de Vinay ; Tsilava était sans armes.

Une demi-heure après, un ordre de M. de Juzancourt prescrivait au garde régional Calandini, du poste de Vatanata, de se porter le plus vite possible sur le village de Sahara, où il lui donnait rendez-vous.

À 17 h. 30, M. de Juzancourt quittait Vangaindrano avec quatorze miliciens et poussait vers Sahara.

Il arrivait sur la rive de la Vatanata, à proxi-